Au revoir Gérard

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Gérard a vécu son épiphanie en nous quittant le 7 janvier et nous en sommes tristes !

Très cher Gérard,
Généreux, Bienveillant, Jovial,

Pour ne pas dire rempli de gaieté !
C’est ce que tu es et tu resteras pour tous ceux qui ont eu comme moi, comme nous, ont eu la chance de te connaître.
Engagé, tu vivais l’évangile au quotidien, éco citoyen du monde et de la nature, sans concession aux vanités de la société moderne.
Nous avons fêté ensemble l’arrivée de cette nouvelle année qui t’est dédiée dans nos pensées et nos cœurs.
Fabien

Tours : Le Festival cinéma « Désir Désirs » aborde le thème de l’exode!

C’est le plus ancien festival cinéma ( du 22 au 28 janvier 2020 à Tours) dédié aux thématiques LGBTI et au genre de France, Désir Désirs. Et il fait des envieux! Créé en 1993 et organisé par les Cinémas Studio, rue des Ursulines à Tours, il est axé sur l’identité de genre, le cinéma gay et lesbien. Chaque année, il prend de plus en plus d’ampleur. IL propose désormais des concerts, expositions, conférences,

De nombreux invités seront présents notamment Léa Drucker, Ewa Maizoué, Caroline Taillet… Et  Océan, acteur, réalisateur, et humoriste, artiste pluridisciplinaire, homme trans. Il a d’abord sorti 3 albums musicaux sous le nom de scène Oshen. Après avoir ouvertement revendiqué être une artiste lesbienne, notamment dans sa pièce La Lesbienne invisible, il annonce en 2018 être un homme trans et prend alors le prénom d’Océan. La même année, il réalise le documentaire « Océan » sur son parcours trans.

Lien : https://www.festival-desirdesirs.com/

 

 

Ciné-débat : Vivre sa foi en tant que minorité

Le Centre LGBTI de Touraine, en partenariat avec les Cinémas Studio, le festival Désir… Désirs et le CNP, organise le ciné-débat De la haine à l’amour, vivre sa foi en tant que minorité le jeudi 12 décembre à 20h aux Cinémas Studio en présence de :

– la députée Laurence Vanceunebrock Mialon à l’initiative d’une proposition de loi sur les Thérapies de conversion
– du Rabbin de Tours, Itzhak Adam Touati
– de l’écrivain et journaliste, Frédéric Martel

Des textes religieux fondateurs à l’Histoire, les minorités sexuelles et de genre, et, la religion ont toujours coexisté. Tantôt chassés, tantôt jugés, tantôt tolérés, ces minorités doivent encore faire face à l’intolérance religieuse notamment au regard des très en vogue thérapies de conversion. Cependant, minorités et spiritualité religieuse ne sont pas nécessairement incompatibles. Si des paroisses progressistes et des associations LGBTI religieuses tendent vers l’acceptation, demeurent toujours des personnes condamnées à vivre leur foi, cachées. Questionnons cette relation complexe, intéressant la place de la femme, des minorités de genre et sexuelles au sein du monde religieux.

Projection de Skyes are not just blue de Lysandre Cosse-Tremblay (25min), Des thérapies bidon pour «guérir» l’homosexualité de Brigitte Noël (19 min) et de La religion face à l’homosexualité : Etre croyant et Homosexuel ? de Panos Afrique de l’Ouest IPAO (12 min)

Tarif : 4,50 €
Lieu : Cinémas Studio

Pratiques prétendant modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne

La mission flash de l’Assemblée Nationale sur les Pratiques prétendant modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne fait des auditions depuis plusieurs mois Les vidéos de ces auditions sont disponibles. Celle de Benoît Berthe Siward  est très émouvante et montre combien le caractère sectaire peut détruire des vies.

Lettre ouverte – Déclaration du Pape François : quelles leçons en tirer ?

Paris le 1er septembre 2018

Le dimanche 26 août, dans l’avion qui le ramenait d’Irlande le pape a répondu à un journaliste qui lui demandait ce qu’il dirait à des parents dont l’enfant s’avère homosexuel « Je leur dirais premièrement de prier, ne pas condamner, dialoguer, comprendre, donner une place au fils ou à la fille. […] Quand cela se manifeste dès l’enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. C’est autre chose quand cela se manifeste après vingt ans. […] Je ne dirai jamais que le silence est un remède. Ignorer son fils ou sa fille qui a des tendances homosexuelles est un défaut de paternité ou de maternité ».

Le “verbatim” diffusé le soir-même par le Vatican omet le mot « psychiatrie », et c’est heureux, mais la maladresse du pape questionne nombre de personnes LGBT et de chrétien.ne.s sur les leçons à en tirer. En effet, cette maladresse renvoie à des courants de pensée réactionnaires de l’Eglise catholique.

Si la prière, l’écoute, le dialogue et la place accordée dans la famille nous semblent des conseils judicieux, le recours à la psychiatrie pour les enfants est totalement inapproprié et inacceptable. Il suppose que l’orientation homosexuelle relève de la maladie et qu’elle peut être « guérie » par un suivi psychologique voire des soins psychiatriques. Or cela est faux et nous connaissons nombre de personnes dont les vies ont été saccagées par ces tentatives vaines de pseudo-guérison via des procédures psychiatriques, des exorcismes ou des recours à d’autres pseudo-thérapies, notamment pour les plus jeunes, toutes aussi violentes que vaines. L’homosexualité a d’ailleurs été retirée depuis 1990 de la liste de l’OMS des maladies psychiatriques. Une fois de plus, ce type de propos ne permet pas de considérer que l’Eglise catholique est un interlocuteur crédible des pouvoirs publics sur les questions de sexualité.

D’un côté nous saluons les efforts que le pape déploie pour que les personnes LGBT soient moins rejetées dans l’Eglise catholique, notamment avec sa déclaration « qui suis-je pour juger ? » lancée en 2013 à son retour des Journées mondiales de la Jeunesse au Brésil, ou avec l’exhortation apostolique Amoris Laetitia [en faveur de l’amour dans les familles], qui appelle à un accueil respectueux des personnes homosexuelles. De plus des groupes d’accueil inclusif des personnes LGBT et de leurs proches se sont créés dans de nombreux diocèses et paroisses en France.

D’un autre côté, nous demandons au Pape qu’il mette en pratique au sein de son Eglise vis-à-vis des personnes LGBT les mêmes conseils qu’il donne aux parents d’enfants homosexuels: ne pas condamner, dialoguer, comprendre, donner une place.

Nous demandons à l’Eglise catholique de sortir de l’ambiguïté. Nous l’appelons à donner des signes clairs et concrets, tels que la suppression dans son catéchisme de 1992 de la mention « les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés » et la condamnation sans équivoque des pseudo-thérapies de « conversion » de l’homosexualité. Ce serait un acte fort d’ouverture et de respect, partout sur la planète.

Le bureau du Carrefour des chrétiens inclusifs
Le bureau national de David & Jonathan